Vous arrive-t-il de ressentir de la frustration lorsque vous apprenez quelque chose de nouveau?
Essayer quelque chose de nouveau peut devenir frustrant, car cela nous amène hors de notre fameuse zone de confort.
Confusion et frustration font partie du processus d’apprentissage. Toutefois, si « vous apprenez à remplacer la frustration par de la fascination » (citation de Tony Robbins), tout un monde peut s’ouvrir à vous.
Apprendre à apprendre ne nous est pas enseigné. En tous cas, cela ne faisait pas partie de mon éducation en Amérique du Nord, où on nous enseigne, puis on teste nos connaissances à l’aide d’examens. Mais la logique, la fonction réelle, les exemples et l’apprentissage à travers le jeu et la découverte se font plutôt rares.
Pourtant, bien des études démontrent que ce sont les meilleures façons d’apprendre. En 2018, l’Unicef publiait un article sur le sujet, avec sources à l’appui. Même une fois à l’âge adulte, apprendre dans le plaisir tout en faisant des liens avec nos propres intérêts apporte une grande différence dans l’absorption des savoirs.
Je sens le besoin d’écrire sur le sujet, car de plus en plus de gens me suivent sur les réseaux sociaux et s’inscrivent à mes formations, sans trop connaître mon approche peu conventionnelle : la méthode Feldenkrais. Il s’agit d’une approche d’apprentissage qui améliore grandement la qualité de vie grâce au mouvement.
Saviez-vous que notre cerveau est programmé pour répéter des schémas et faire des prédictions?
C’est un peu notre instinct de survie. Donc, lorsqu’on essaie d’apprendre quelque chose de nouveau, on peut avoir l’impression que notre cerveau travaille contre nous.
De plus, dans notre société, les êtres humains sont conditionnés à ne plus se fier à leurs propres sensations, à leurs ressentis. À ne plus se faire confiance, au fond.
On mange parce que c’est l’heure, et non parce qu’on ressent la faim. On finit notre assiette parce que c’est ce qu’on nous a appris à faire, sans porter attention à nos signaux de satiété.
On apprend très jeune à ne plus s’écouter.
On continue à travailler malgré une blessure, car on n’a pas appris à se faire confiance si ladite blessure semble plus sérieuse ni à ressentir les risques que cela s’aggrave. On a tous et toutes entendu des histoires de gens « pris du cœur » qui se sont fait dire par leur médecin qu’ils avaient fait d’autres infarctus dans le passé. On a souvent tendance à ignorer les premiers symptômes et de minimiser la gravité des douleurs.
Et si on apprenait à mieux s’écouter? Et si votre santé en dépendait?
Lors d’une classe de prise de conscience de soi par le mouvementMD de la méthode Feldenkrais, lors de laquelle on reprogramme le cerveau en passant par le mouvement, il n’y a pas de démonstration. Après tout, notre première expérience d’apprentissage en tant qu’enfant se joue à travers le mouvement.
La vaste majorité des enfants apprennent à se tourner sur le ventre après de nombreux essais et erreurs. Ils apprennent à marcher à quatre pattes, même si personne ne le leur enseigne. L’intérêt ou la curiosité envers un jouet les motivera à trouver un moyen d’arriver à leurs fins. Tout cela se fait de façon instinctive.
Et pourtant, en vieillissant, les gens s’habituent à suivre des instructions pour mieux bouger, à se fier à leur enseignant ou enseignante pour apprendre le yoga, la danse, le Pilates ou toute autre activité. Ils se sentent perdus lorsqu’on leur donne plus de liberté pour apprendre de façon organique tout en respectant leur anatomie et leurs limites.
Le sentiment de frustration est pourtant un signe que notre cerveau est engagé et qu’il travaille pour apprendre quelque chose de nouveau.
Ce « quelque chose de nouveau » peut être une nouvelle façon de bouger ou de gérer un manque d’équilibre, un nouveau comportement ou une nouvelle habileté sportive ou artistique.
Et si ces classes en mouvement vous apprenaient à coopérer avec vos sentiments de frustration? C’est en fait une des raisons pour laquelle mes élèves me répètent souvent qu’ils et elles ont ENFIN appris à gérer leur douleurs grâce à la méthode Feldenkrais, qui les aide à voir les options, et non à se sentir comme des victimes.
Lorsqu’on arrive à aller au-delà de cette frustration et à adopter une attitude comparable à celle d’un enfant, avec sa curiosité, il en résulte une pleine satisfaction, du plaisir et même un sentiment d’empowerment.
Ainsi, lorsque vous suivez une classe de prise de conscience de soi par le mouvementMD et que vous entendez votre petite voix vous dire : « Est-ce que je fais ce mouvement correctement? Est-ce que c’est vraiment ce qu’on me demande de faire? », demandez-vous plutôt combien il y a de façons possibles d’interpréter ce mouvement.
Car, il y a autant de façons d’effectuer un mouvement qu’il y a de personnes qui participent au cours.
Peut-être avez-vous des résistances à respirer d’une certaine façon, à bouger avec une certaine lenteur, ou à vous concentrer sur chacun de vos mouvements. Si c’est le cas, il faut savoir que ces résistances font partie de l’apprentissage. C’est un peu comme une méditation en mouvance, où chaque personne est invitée à bouger sans jugement, et en portant son attention sur ses sens.
Apprendre quelque chose de nouveau peut nous aider à grandir comme individu. Malgré les embûches et les frustrations, on se rend vite compte que ça en valait la peine.
En participant à l’une de mes classes de prise de conscience de soi par le mouvementMD ou en achetant une de mes classes préenregistrées, il se peut très bien que vous viviez des moments de frustration.
Parfois, je ne ne vous fournirai pas de réponses toutes faites, car l’idée est que vous deveniez votre propre professeur.e. De cette façon, vous apprendrez à vous faire confiance, à retrouver votre autonomie, et à ne pas toujours remettre l’entière autorité à ceux qui vous enseignent.
Vous apprendrez plutôt à vous questionner afin d’adapter les enseignements à vos propres besoins, car vous aurez pris le temps d’apprendre à vous connaître.
Mes classes vous donneront aussi des outils pour mieux communiquer vos sensations et limitations aux professionnels et professionnelles du domaine de la santé qui travaillent avec vous, et ce, pour une meilleure rééducation ainsi que pour un rétablissement plus rapide et à long terme.
Vous développez ainsi votre plein potentiel afin de vous mouvoir vers une qualité de vie optimale. Vous n’êtes plus une victime.
Des questions? N’hésitez pas… Mais il se pourrait que je vous réponde par une autre question. 😉
– Christine
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